19 - La boucle de Poissy, de Conflans à Meulan

publié le 5 septembre 2013 (modifié le 24 mai 2016)

Résumé

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L'horizon urbanisé de la plaine de Chanteloup

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Malgré l’urbanisation qui accompagne la Seine de façon quasi continue, la boucle de Poissy constitue une séquence étonnamment verte du parcours fluvial à travers les Yvelines. Elle est cadrée par des reliefs boisés, que domine la haute et longue butte de l’Hautil, et par des bois et forêts, dont celle de Saint-Germain-en-Laye. Des vues rares mais remarquables s’ouvrent depuis les flancs de l’Hautil sur le grand paysage de la Seine et de l’Oise. A ce cadre végétal s’ajoutent des bords de Seine paisibles et arborés. A partir des différents centres anciens allongés en villages-rues, les coteaux - mais aussi les îles - ont été volontiers colonisés par l’urbanisation résidentielle de villas amorcée au XIXe siècle avec l’arrivée du train en rive gauche, puis en rive droite. Trois grandes plaines alluviales qui se succèdent, celle d’Achères, de Chanteloup et de Verneuil-sur-Seine, sièges de l’extraction de matériaux (sablières) et aux sols ayant longtemps reçus les épandages de la Ville de Paris, responsable de la pollution des terres. La profonde mutation du paysage de la plaine de Chanteloup s’amorce avec les projets de développement et celle d’Achères se prépare, dans le cadre de l’Opération d’intérêt national (OIN) Seine aval et de possibles grands projets d’infrastructures.

Situation

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© 2014 Agence B. Folléa - C. Gautier paysagistes urbanistes / DRIEE-IF / Conseil Général des Yvelines

La boucle de Poissy s'étend dans un cadre boisé de Conflans à Meulan

Dominée par la haute silhouette boisée de la Butte de l’Hautil, qui culmine à 170-180 m d’altitude, la boucle de Poissy s’étend longuement de Conflans-Sainte-Honorine à Meulan, englobant la confluence de l’Oise et de la Seine. Le cadre boisé qui tient cette unité de paysage riche et complexe n’est pas lié qu’à l’Hautil en rive droite. En rive gauche, la forêt de Saint-Germain-en-Laye borde la plaine d’Achères ; puis la forêt de Marly et les coteaux boisés coiffent les hauteurs du Plateau des Alluets étiré au loin, relayés par la butte de Marsinval au-dessus de Vernouillet ; plus près du fleuve, les coteaux de Villennes-sur-Seine et de Médan déroulent des ambiances arborées grâce aux jardins et aux crêtes préservées ; enfin à l’aval, le Bois de Bécheville et la forêt de Verneuil-sur-Seine, en transition avec les Mureaux, parachèvent le cadre forestier.

En termes de desserte, la boucle de Poissy est quadruplement bordée : de près par les deux lignes ferroviaires sur chaque rive de la Seine (avec un barreau à Achères-Andrésy vers la vallée de l’Oise), de plus loin par l’A15 et l’A13/A14 qui passent respectivement au nord et au sud (avec un raccordement par la RN 184 qui traverse la forêt de Saint-Germain-en-Laye).

Les deux rives restent peu raccordées l’une à l’autre : entre le pont de la RN 184 à Conflans-Sainte-Honorine et celui de Meulan-les Mureaux à l’aval, quatre ponts franchissent le fleuve : celui de Poissy, celui de Chanteloup-Vernouillet et ceux de Triel/Verneuil. Au centre de ce parcours de la Seine, face à Carrières-sous-Poissy, Poissy est la ville-pont historique, l’une des trois des Yvelines avec Meulan et Mantes-la-Jolie. Du pont ancien il ne reste que des vestiges, remplacé par un pont nouveau placé quelques centaines de mètres en amont. Mais la collégiale et le centre ancien témoignent toujours de l’importance de Poissy dans l’histoire, sans compter l’usine PSA dont les emprises immenses bordent la Seine à l’amont de la ville.

Unités de paysage locales :

Le plateau de Conflans-Sainte-Honorine

Le coteau de Conflans-Sainte-Honorine et le bord de Seine

L’Oise et la confluence avec la Seine

Le coteau d’Andrésy-Carrières et le bord de Seine

La butte de l’Hautil

La plaine de Chanteloup et Carières-sous-Poissy

Le coteau de Triel à Meulan

La plaine d’Achères

Poissy-Achères et la lisière de la forêt de Saint-Germain-en-Laye

Le coteau de Villennes-sur-Seine et Médan

La Seine de Vernouillet et Verneuil-sur-Seine

Caractéristiques paysagères, repérage d’enjeux

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La Seine à Poissy, par Albert Henri Marquet, en 1908

Un cadre boisé remarquable

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Depuis le franchissement de la Seine entre les Mureaux et Meulan, l’écrin boisé de la Seine vers l’amont (Vaux-sur-Seine, Triel-sur-Seine, Verneuil-sur-Seine) offre un surprenant et majestueux cadre « naturel » au paysage fluvial, qui masque l’importance de l’urbanisation. Ici, il est formé par le sommet de la butte de l’Hautil, boisé, mais aussi par le manchon que forme la végétation des rives. L’ensemble cache l’urbanisation du coteau

La boucle de Poissy présente un étonnant décalage entre sa réalité cartographique et sa réalité paysagère. La carte évoque un territoire très largement occupé par l’urbanisation, avec Conflans-Sainte-Honorine, Maurecourt, Andrésy, Chanteloup-les-Vignes, Carrières-sous-Poissy, Achères, Poissy ; puis Villennes-sur-Seine, Médan, Vernouillet, Verneuil-sur-Seine, Triel-sur-Seine, Vaux-sur-Seine, jusqu’à Meulan. Mais le paysage perçu à hauteur d’homme présente un tout autre aspect : l’impression boisée domine largement. La butte de l’Hautil forme l’omniprésent horizon boisé en rive droite. L’urbanisation de ses pentes s’éparpille dans la végétation arborée des jardins. En retrait, l’imposante masse sombre de la forêt de Saint-Germain-en-Laye est relayée par les coteaux d’aspect boisé de Villennes-sur-Seine et Médan, la forêt de Verneuil et le bois de Bécheville. A l’arrière-plan, visible depuis les pentes de l’Hautil, le plateau des Alluets, avec ses coteaux boisés et la forêt de Marly, dessine l’horizon lointain étiré à l’horizontale, que vient animer ponctuellement la butte boisée de Marsinval.

Depuis les hauteurs, des ouvertures rares mais spectaculaires sur le grand paysage

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La Défense et la forêt de Saint-Germain-en-Laye, vues depuis le coteau de Conflans-Sainte-Honorine

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Les pentes est de l’Hautil inclinées vers l’Oise  sont cultivées au-dessus de Maurecourt. Elles ouvrent de ce fait des horizons particulièrement vastes, exceptionnels dans le contexte francilien. Ici une vue sur l’Oise depuis les environs du cimetière de l’Hautil. (Photo aérienne, source Géoportail, IGN)

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Ouverture sur les Mureaux depuis les pentes de l’Hautil. Au premier plan la Tour EADS, et à l’horizon l’extrémité du plateau des Alluets

La butte de l’Hautil, en dominant de 160m la Seine, constitue un balcon naturel remarquable sur le grand paysage de la vallée de la Seine et, au-delà, la forêt de Saint-Germain, le plateau des Alluets, les repères parisiens (la Défense principalement, mais aussi Montmartre, la tour Eiffel, le Mont Valérien). D’autres repères construits spécifiques marquent le paysage de la boucle, comme la tour EADS des Mureaux ou la tour Peugeot de Poissy.

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Entre les friches, les bois et l’urbanisation, les espaces ouverts cultivés sont rares sur les pentes de l’Hautil tournées vers la Seine. Ils présentent toujours des qualités paysagères remarquables en offrant à la fois des paysages intimes et familiers (jardin potager, vigne, verger, …) et des ouvertures spectaculaires et grandioses sur le large paysage de la vallée de la Seine, le plateau des Alluets, la forêt de Saint-Germain-en-Laye, le quartier de la Défense au loin

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Cartographie des zones sous-minées du massif de l'Hautil. Elles  correspondent  aux zones boisées. Les zones en rouge sont très exposées et les zones en bleu moyennement exposées.

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Source : IGN

Extrait de la carte IGN montrant les zones à fontis dans le massif boisé de l’Hautil.

Les anciennes carrières de gypse (pour le plâtre) et de calcaire (pour la construction), très nombreuses ont couvert jusqu’à 800ha de la Butte de l’Hautil. Elles contribuent aujourd’hui à protéger la butte de l’urbanisation car les sous-sols sont instables, mais contraignent également les promenades. Les mares présentes dans le massif boisé trahissent la présence de fontis en formation, menaçant de s’effondrer.

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Ici la sente des Bourdins à Evecquemont

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Les pentes de l’Hautil sont sillonnées de nombreuses sentes. Elles forment autant de circulations douces précieuses à travers les quartiers habités, ou entre les quartiers habités et les espaces de nature à l’amont ou à l’aval

Les hauteurs boisées et les flancs urbanisés de la butte d’Hautil limitent les vues depuis l’espace public. Les ouvertures qui restent mériteraient une mise en scène sous forme de belvédères ; elles sont plutôt le fruit du hasard, offertes au détour d’un virage, à la faveur d’un jardin ouvert, entre deux maisons et demeurent fragiles. Les sommets des coteaux de la butte de l’Hautil offrent une structure de lisière très favorable à la biodiversité. Une mosaïque de friches, vergers et petites pâtures viennent prolonger et enrichir les habitats semi-ouverts en connexion avec la forêt. Certaines d’entre elles s’apparentent à des pelouses marneuses intéressantes pour la flore. La richesse de cette mosaïque est menacée par la déprise, entraînant une fermeture générale des milieux.

- Préserver les points de vue sur le grand paysage depuis l’Hautil et les coteaux de la Seine et de l’Oise.
- Préserver les pentes agricoles de l’Hautil.
- Compléter le maillage de chemins de randonnée.
- Préserver les sentes et les inscrire dans les réseaux de circulations douces.

Un paysage fluvial verdoyant et paisible

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La Seine à Triel, vue vers l'aval : une image incroyablement verte et préservée

Les bords de Seine de la boucle de Poissy présentent une image étonnamment verte. Au pied de la butte de l’Hautil, à proximité du fleuve, les centres-bourgs s’implantent volontiers en retrait, cachés par la végétation des rives. Sur la Seine, les îles, parfois habitées, forment de longues bandes de terre où la présence des arbres domine largement. En rive gauche, les rives de Seine restent largement boisées d’aspect, au point de masquer des implantations aussi importantes que celle des usines PSA à Poissy.

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Le beau site bâti de Conflans-Sainte-Honorine, égayé par la succession des péniches amarrées au quai de la République

Seules quelques rares situations urbaines fluviales viennent interrompre cette enveloppe végétale : à Conflans-Sainte-Honorine tout particulièrement, et à Triel-sur-Seine dans une moindre mesure. L’activité fluviale qui y règne, que l’on retrouve sur l’Oise d’Andrésy et de Maurecourt, vient animer le bord de l’eau, notamment à Conflans-Sainte-Honorine, capitale de la batellerie à la confluence de l’Oise et de la Seine ; le port Saint-Nicolas et ses centaines de péniches amarrées constitue un lieu de promenade en bord de Seine original dans le contexte francilien. Globalement, cette séquence en boucle de la vallée est marquée par le calme et la richesse des ambiances fluviales, des îles et des bras de Seine occupés par endroits par les péniches ; îles et péniches offrant autant de possibilités d’habiter autrement le territoire.

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La Seine à Médan

Le train occupe les flancs de l’Hautil en rive droite ainsi que la rive gauche de Poissy, Villennes et Médan en passant en bord de Seine, et de Verneuil, coupé de la Seine par la gare de triage. Le patrimoine ferroviaire des gares est intéressant, particulièrement rive droite.

- Encourager l’usage fluvial économique, récréatif et touristique.

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La Seine à Andrésy

En plusieurs endroits, le calme recherché du bord de fleuve a pu conduire à une privatisation des berges ou des îles, en les rendant inaccessibles aux personnes non riveraines : c’est le cas de l’île de Vaux par exemple ainsi que certaines berges de Seine vers Médan, Andrésy, etc. Les propriétés peuvent y être remarquables par leur qualité architecturale.

- Améliorer les continuités des circulations douces le long de la Seine, voire sur les îles.
- Veiller à la qualité paysagère des berges.

Un corridor écologique de vallée fluviale à fort potentiel

A l’aval du barrage d’Andrésy, la morphologie du fleuve présente un linéaire de berges basses avec des plages sableuses en pente douce. Celle-ci hébergent des milieux naturels fluviaux rares dont certains habitats d’intérêts communautaires comme les annuelles de grèves exondées. Le potentiel écologique est malheureusement limité par la fermeture des milieux, le batillage de la navigation ou la privatisation . Il est localement renforcé par la présence de boisements de terrasse alluviale et d’annexes humides résultant d’anciennes gravières.

- S’assurer des fonctionnalités écologiques des berges.

Des plaines alluviales fragilisées, en profonde mutation

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Carrière dans la plaine d’Achères

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Trois grandes plaines alluviales constituent de vastes espaces ouverts fragilisés par la pression de l'urbanisation

Trois grandes plaines alluviales occupent l’unité paysagère de la boucle de Poissy : celle de Chanteloup, celle d’Achères et celle de Verneuil-sur-Seine. Tapissées d’une épaisse couche d’alluvions de sables et de graviers, elles font ou ont fait toutes les trois l’objet d’exploitation sous forme de carrières, dont le paysage n’est pas seulement marqué par les vastes plans d’eau créés, mais aussi par les talus de protection accompagnant les routes dont l’inconvénient est de fermer les vues.

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La plaine de Chanteloup fragilisée avec l'avancée de l'urbanisation et l'implantation d'équipements lourds (Source : Géoportail, IGN)

Cadrée par les horizons boisés offerts par la Seine et ses reliefs, la grande plaine de Chanteloup constitue le cœur de l’unité de paysage. Ses espaces ouverts dégagent de larges vues, vers l’amont et la butte de l’Hautil et vers l’aval et la Seine. Mais, en ayant servi de champ d’épandage de la Ville de Paris, elle a subi une pollution aux métaux lourds qui la rend aujourd’hui inapte aux cultures agricoles alimentaires. Aussi apparaît-elle aujourd’hui en partie marquée par les friches, avec des franges bâties incertaines, des implantations d’équipements lourds (usine d’épuration, d’incinération, de compost, …), sans compter d’anciennes grandes emprises de carrières de grave et de sable près de l’eau.

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Les étendues de Miscanthus de la plaine de Chanteloup, avec les reliefs boisés de la rive gauche à l’horizon

Ce paysage porte aujourd’hui les traces de sa mutation :

  • un développement d’activités est en cours (l’Écoparc des Cettons, innovant en termes environnemental), qui marque déjà la plaine de grandes emprises bâties pour La Poste et la logistique ;
  • des plantations expérimentales de Miscanthus sur 15 ha témoignent de la volonté de la Communauté d’agglomération des 2 Rives de Seine de créer à terme un cœur vert de 150 ha, géré par des cultures à des fins énergétiques ou d’agromatériaux ;
  • à l’aval de la plaine, en bord de Seine, Carrières-sous-Poissy voit s’engager la réalisation d’un ambitieux « parc du peuple de l’herbe » sur 110 ha, sous maîtrise d’ouvrage du Conseil général ; ce projet s’ajoute à celui de « nouvelle centralité » de Carrières-sous-Poissy qui devrait conduire à une refonte profonde de la ville, avec 2 800 logements construits à l’horizon 2023.
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Grandes étendues mises en culture sur la plaine d'Achères. Ici vues depuis la maison de l'environnement

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Point de vue plus intime depuis la plaine d'Achères, avec le coteau de la Seine et le clocher d'Herblay en arrière plan

A l’amont de la plaine de Chanteloup, la plaine d’Achères s’étend sur 800 ha entre la forêt de Saint-Germain-en-Laye et le fleuve, face à Conflans-Sainte-Honorine. Entièrement maraîchère jusqu’en 1900, elle accueille depuis 100 ans les eaux usées de la capitale pour les épurer, via de larges emprises de bassins et de bâtiments de traitement. Les épandages ont conduit à la constitution d’un parc agricole de plusieurs centaines d’hectares, géré par le SIAAP, qui ouvre des vues sur la butte de l’Hautil vers l’ouest et celle de Cormeilles-en-Parisis vers l’est. Le coteau de Conflans-Sainte-Honorine en rive droite reste discrètement masqué par un long linéaire de peupliers s’interrompant vers l’est pour ouvrir une vue pittoresque sur Herblay et son église. Tout comme la plaine de Chanteloup, la plaine d’Achères est appelée à évoluer avec des projets d’infrastructures portuaires et de la liaison fluviale vers le Nord de l’Europe.

- Conforter le corridor écologique de la plaine alluviale en restaurant la qualité et la continuité des milieux.
- Conforter les continuités paysagères et écologiques entre la forêt de Saint-Germain et la Seine.
- Valoriser les bords de Seine et les anciennes îles en lien visuel avec le coteau de Conflans-Sainte-Honorine.

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L’étang du Gallardon, l’un des trois plans d’eau de la base de loisirs du Val de Seine, issu d’une ancienne sablière

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Continuités écologiques entre la base de loisirs et l'intérieur des terres

A l’aval de la plaine de Chanteloup, la plaine alluviale de Verneuil-sur-Seine est occupée par la base de plein air et de loisirs du Val de Seine. Contrairement aux deux précédentes, elle a déjà connu sa mutation, réalisée en 1983. Sur 260 ha, elle a été aménagée sur une ancienne sablière, offrant trois vastes étangs aux loisirs, celui du Rouillard, de la Grosse Perche et du Gallardon, le premier concentrant l’essentiel des activités. Les espaces naturels de la base de loisirs sont "flanqués" de trois grandes emprises : l’aérodrome des Mureaux, la gare de triage SNCF et une zone d’activités. Les liens écologiques et paysagers sont rares entre la base de loisirs et son environnement.

- Améliorer les liens écologiques et paysagers avec la base de loisir.
- Revaloriser le paysage d’approche de la base de loisirs du Val de Seine.

Une typologie de paysages bâtis variée et une architecture contrastée

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Le centre de Vaux-sur-Seine, allongé autour de la RD 190

Les centres-bourgs historiques, denses, apparaissent le plus souvent allongés sur la route principale en villages-rues, bordés de maisons contiguës : certains en bords de Seine, d’autres perchés plus en hauteur à la faveur des pentes irrégulières de l’Hautil notamment.

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Maison à Evecquemont. Une architecture marquée par les enduits de plâtre, témoignant de l’exploitation du gypse dans les coteaux de l’Hautil.

Avec leurs toitures de tuiles plates et leurs enduits au plâtre, ces maisons préfigurent le Vexin tout proche, et témoignent de l’importante activité passée de carrières de gypse creusées dans les flancs de la butte de l’Hautil. Malgré leur belle urbanité,elles sont parfois délaissées au profit des villas et maisons individuelles des coteaux, avec jardins et vues.

- Encourager la réhabilitation du bâti traditionnel dans les centres anciens.
- Concevoir une appropriation paysagère des voies de circulation dans les tissus urbains.

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Ouverture sur la collégiale de Poissy, dans la descente du coteau (rue de la Tournelle)

Poissy fait exception à la règle, avec son centre ancien plutôt développé perpendiculairement au fleuve. Probable ville natale de Saint-Louis (« Louis de Poissy »), son patrimoine témoignant de son passé prestigieux, dominé par sa collégiale et ses deux clochers octogonaux, s’est transformé au cours des dernières décennies : la ville a subi des destructions par les bombardements au cours de la deuxième guerre mondiale ; puis, dans les années 1950-1960, une brutale rénovation urbaine, conduisant à l’érection de bâtiments contrastant avec le tissu bâti traditionnel. Enfin sa relation avec la Seine s’est quelque peu perdue dans les aménagements fonctionnels liés à la gare, au nouveau pont des années 1950 et à la desserte de l’usine automobile.

- Reconquérir les bords de Seine de Poissy, dans des dispositions paysagères et urbaines.

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Source : IGN, Géoportail

La continuité des parcs des châteaux à la pointe de la boucle constitue une coupure d'urbanisation et met en scène une double perspective sur le fleuve vers l'amont et vers l'aval. (Source : Géoportail, IGN)

La qualité du paysage fluvial a été favorable à l’édification de châteaux de villégiature. A la pointe de la boucle de Poissy, la double perspective offerte par le fleuve (vers l’amont et vers l’aval) a conduit à l’édification de cinq châteaux, dont les parcs et bois installent une coupure d’urbanisation entre Poissy et Villennes-sur-Seine.

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Villa à Villennes-sur-Seine

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Villa d'Emile Zola à Médan. Source : http://www.ville-avrille.fr

Plus modestement mais beaucoup plus massivement, les villas isolées dans leurs jardins se sont développées à partir du XIXe siècle, à la faveur de la création des lignes de train. La plus célèbre est discrètement implantée sur le coteau de Médan, contiguë à la voie ferrée : Emile Zola y a écrit beaucoup de ses romans les plus célèbres, et y a accueilli nombre d’artistes de l’époque au cours des fameuses soirées de Médan : Maupassant, Daudet, Flaubert, Goncourt, Vallès, … 

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Le coteau construit de Médan, à l’aval d’une crête boisée préservée

Ces villas ont créé une urbanisation linéaire où l’architecture fantaisiste des maisons émerge des jardins arborés, constituant un patrimoine architectural et paysager délicat. Elles sont relayées par une urbanisation récente de pavillons ordinaires, avec toutefois quelques rares maisons contemporaines intéressantes.

- Préserver le patrimoine architectural des villas, exposé à la vue sur les coteaux.

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L’urbanisation de la Noé (Chanteloup-les-Vignes) et, à l’horizon, celle de Poissy

Les années 1960 voient l’émergence de nouvelles formes urbaines, plus brutales, sous forme de collectifs qui apparaissent soit regroupés en grands ensembles, comme "les Noés" à Chanteloup-les-Vignes, soit érigés en pleine ville comme à Poissy. Des opérations de renouvellement urbain les transforment progressivement.

 

Carte de l’unité


Bloc diagramme


Communes concernées


Achères Andrésy Carrières-sous-Poissy Chambourcy Chanteloup-les-Vignes Chapet Conflans-Sainte-Honorine Évecquemont Maurecourt Médan Meulan-en-Yvelines Les Mureaux Orgeval Poissy Saint-Germain-en-Laye Triel-sur-Seine Vaux-sur-Seine Verneuil-sur-Seine Vernouillet Villennes-sur-Seine