18 - La forêt de Saint-Germain-en-Laye et ses lisières

publié le 5 septembre 2013 (modifié le 21 janvier 2016)

Résumé

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© 2014 Agence B. Folléa - C. Gautier paysagistes urbanistes / DRIEE-IF / Conseil Général des Yvelines

L’accès à la forêt de Saint-Germain-en-Laye par les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

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La terrasse de Saint-Germain, en lisière de forêt, s'ouvre magnifiquement sur la vallée de la Seine

A seulement 17 kilomètres du cœur de Paris, la forêt de Saint-Germain-en-Laye constitue un monument à la fois naturel et historique. Épargnée de l’urbanisation grâce à son statut de forêt royale puis domaniale, son emprise de 3 500 ha témoigne de l’antique forêt d’Yveline. Mise en valeur par François Ier qui y fit tracer les allées rectilignes croisées en étoiles, ses usages pour les loisirs se sont intensifiés au XIXe et surtout XXe siècle, au fur et à mesure qu’elle devenait publique, périurbaine puis urbaine. Aujourd’hui, son aspect « naturel » est apprécié comme vaste espace de respiration et d’évasion au sein de l’agglomération parisienne. Pourtant, malgré son statut domanial, elle apparaît fragilisée par les coupures des infrastructures routières et ferroviaires, ainsi que par les emprises de grandes implantations. Ses lisières, sous l’emprise de l’urbanisation, composent par endroit des paysages urbains arborés comme à Maisons-Laffitte. Au nord, elles s’interrompent sans transitionF sur la plaine d’Achères, dont les vastes emprises, majoritairement agricoles, sont dévolues à l’épuration des eaux de l’agglomération parisienne. Mais à l’est, la forêt s’ouvre magnifiquement sur le grand paysage de la vallée de la Seine grâce à la longue terrasse de Saint-Germain. Œuvre de Le Nôtre, elle constitue le plus monumental point de vue des Yvelines.

Situation

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Au cœur d'une des boucles de la Seine, la forêt de Saint-Germain s'ouvre vers l'est grâce à la vue spectaculaire qu'offre la terrasse aménagée par Le Nôtre

Doucement inclinée vers le nord, la forêt de Saint-Germain-en-Laye occupe l’intérieur de la boucle de Seine du même nom. Elle est séparée du fleuve par les coteaux et l’urbanisation à l’est, par la plaine d’Achères au nord, et par l’urbanisation d’Achères et de Poissy à l’ouest. Au sud, elle vient border l’urbanisation de Saint-Germain-en-Laye, avec au sud-est le château et ses jardins, et au sud-ouest l’A14 qui la sépare de Chambourcy et d’une autre grande forêt : celle de Marly-le-Roi.

Si les arbres du couvert forestier ne masquaient pas la vue, l’ensemble du massif s’ouvrirait naturellement vers le nord, avec pour horizon le coteau de Conflans Sainte-Honorine/Herblay, surmonté à l’arrière-plan de l’émergence forestière de la butte de Cormeilles-en-Parisis. Mais c’est vers l’est que le massif s’ouvre en réalité sur le grand paysage, grâce à la terrasse aménagée par Le Nôtre sur le rebord du coteau, qui compose une spectaculaire lisière architecturée à la forêt. Elle ouvre des vues larges sur la boucle de Croissy, avec un horizon à 180° qui court de la butte boisée de Cormeilles-en-Parisis à la forêt de Marly, en passant par le Sacré-Cœur, la Défense et le Mont-Valérien.

A moins de 20 kilomètres de Paris et au cœur de la banlieue ouest, la forêt est traversée par de grandes infrastructures routières et ferroviaires : notamment la RN 184 en nord-sud, reliant Cergy-Pontoise à Saint-Germain/Versailles ; la RD 308 en est-ouest, reliant Maisons-Laffitte à Poissy, le RER A et la ligne Cergy-Saint-Lazare.

Unités de paysage locales  :

Le massif boisé de Saint-Germain-en-Laye

Les franges urbanisées de Poissy et Achères

Les franges urbanisées de Saint-Germain-en-Laye et de son château

Le rebord du coteau du Mesnil-le-Roi

Le domaine de Maisons-Laffitte

Caractéristiques paysagères, repérage d’enjeux

Un monument naturel et historique

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Source : ADY

Saint-Germain-en-Laye en 1907 - Archives départementales des Yvelines

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Source : ADY
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Source : carte de Cassini

Ces cartes de la forêt de Laye au XVIIe et au XVIIIe siècle (de Beaulieu et Cassini) témoignent de l'importance des aménagements engagés à partir de la Renaissance pour la chasse à courre notamment

Au cœur de la troisième boucle que forme la Seine à l’aval de Paris, la forêt domaniale de Saint-Germain-en-Laye constitue une relique de l’antique forêt d’Yveline. Elle est royale pour ses chasses depuis Charlemagne. Mais c’est surtout à partir de la Renaissance qu’elle fait l’objet d’aménagements : quittant les bords de Loire, François Ier inaugure le retour définitif des Rois en région parisienne : son installation à Saint-Germain-en-Laye conduit à la création du château vieux (l’actuel château, remanié au XIXe siècle) et, dans la forêt, au percement des allées en étoile pour favoriser la chasse à courre. Après lui, viendront la construction du château neuf sous Henri IV (démoli à la fin du XVIIIe siècle) et l’aménagement des jardins et de la Grande Terrasse par Le Nôtre sous Louis XIV.

A la fin du XVIIe siècle, la création de Versailles marque la fin des temps royaux pour Saint-Germain. Mais la préservation de la forêt jusqu’à aujourd’hui lui a donné une vocation de loisirs de plus en plus importante au fur et à mesure que s’urbanisaient ses environs.

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Le pavillon de la Muette, une des traces historiques qui se découvrent dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, à la faveur de perspectives rectilignes

Ponctuellement, l’histoire se lit dans le paysage, à la faveur des monuments qui ponctuent la forêt : le château du Val à l’extrémité nord de la Terrasse, construit par Jules-Hardouin Mansart sous Louis XIV ; le Pavillon de la Muette construit par Ange-Jacques Gabriel pour Louis XV ; le Pavillon de la Croix de Noailles, ancien pavillon de chasse de 1811 aujourd’hui converti en restaurant ; la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur, reconstruite au XIXe siècle à l’emplacement du couvent des Loges, lui-même à l’emplacement de l’ermitage de Saint-Fiacre.

- Valoriser le patrimoine culturel de la forêt.
- Créer des cheminements à thèmes.

Un vaste morceau de nature en milieu urbain

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Hêtres en forêt de Saint-Germain-en-Laye

Couvrant aujourd’hui 3 500 hectares, la forêt de Saint-Germain constitue l’une des plus vastes forêts de l’Ile-de-France, la plus grande aussi près de Paris, à seulement 20 km. Elle forme une généreuse interruption dans le continuum urbanisé qui s’allonge dans la vallée de la Seine à l’aval de la capitale et fait partie du réseau des grands espaces ouverts qui jalonnent la vallée.

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Une clairière d’aspect naturel, qui contribue à diversifier les milieux et les paysages au sein de la forêt de Saint-Germain-en-Laye

Malgré ce contexte de plus en plus urbain, le massif a su garder un visage forestier traditionnel, grâce au choix des essences. Constituée majoritairement de chênes (53 %), elle offre aussi des hêtraies (18%) des pinèdes plus ou moins mélangées aux feuillus (12%), et, selon la nature des sols, des charmes, des bouleaux, des merisiers, … En outre l’ONF, dans ses dispositions de gestion, prend en compte le paysage en renouvelant la futaie par des coupes progressives. L’ensemble compose une forêt qui parvient à préserver son aspect « naturel ». Au sein de l’agglomération parisienne, cette image de nature renforce son pouvoir d’évasion pour les urbains et fait une bonne part de son attractivité.

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L’étang du Corra, aux marges de la forêt de Saint-Germain-en-Laye, aménagé à la place d’une ancienne sablière

Le paysage de nature qu’offre le massif de Saint-Germain varie avec les sols et les types de peuplements mais reste purement forestier. Il faut atteindre la lisière nord pour que se découvre un espace de nature tout différent : l’étang du Corra, l’un des sites les plus fréquentés de la forêt, qui accueille une plage, des voiliers, des pêcheurs, au sein d’un paysage de zone humide d’aspect naturel. Il est issu d’une ancienne carrière de sable, ouverte en 1929 et exploitée jusqu’en 1976.

- Renforcer la diversité des paysages et des milieux forestiers.

Une fréquentation intense et une fragmentation des espaces

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Les réseaux routiers, piétons, et vélos traversant la forêt de Saint-Germain-en-Laye créent une trame dense révélatrice de l'intensité de la fréquentation sur ce site

Devenue « espace de respiration », ou « poumon vert » majeur de l’agglomération parisienne, la forêt de Saint-Germain-en-Laye attire chaque année 2 à 3 millions de visiteurs. L’intensité des usages et des fréquentations se mesure aujourd’hui à la densité du réseau des circulations douces : chemins (dont le GRP de la ceinture verte de l’Ile-de-France), routes fermées aux voitures, pistes cavalières, laies, … sillonnent le massif en tous sens : cette trame s’est développée sur la base des premières allées tracées en étoiles par la volonté de François Ier.

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Le passage de la RN 184 dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye : source de nuisances par le bruit et la fragmentation des espaces et des milieux

La pression de l’agglomération parisienne se traduit par des emprises qui entaillent la forêt et affaiblissent son calme et sa richesse biologique. On recense des routes (RN 184, RD 308, route de Maisons-Laffitte à Achères), des voies ferrées et nombre d’implantations octroyées depuis Napoléon III (le camp militaire des Loges de 50 ha, le champ de tir, la gare de triage d’Achères, la maison d’éducation de la Légion d’Honneur, les cimetières de Saint-Germain et d’Achères, des installations sportives, …)

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La gare de triage d’Achères, taillée au cœur de la forêt de Saint-Germain-en-Laye

Toutes ces emprises ont réduit la surface forestière de 800 ha depuis le début du XIXe siècle. En revanche la création de l’A14 en 1996 a préservé la forêt en passant en tranchée couverte sur 1500 m, évitant l’ouverture d’un échangeur à Saint-Germain-en-Laye.

- Protéger l’intégrité de la forêt sur le long terme.
- Adoucir l’impact des infrastructures.
- Rétablir des continuités écologiques.

La Grande Terrasse de Saint-Germain : une lisière exceptionnelle

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La Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye. Une mise en scène remarquable du grand paysage de la vallée de la Seine

Au sud de la forêt, Louis XIV fait réaliser par Le Nôtre les jardins qui accompagnent le Château Vieux et le Château Neuf. Leurs tracés réguliers dessinent toujours aujourd’hui les abords du seul château restant, le château Vieux. Mais la réalisation est surtout remarquable par la création, sur le rebord est du coteau qui domine la vallée de la Seine, de la Grande Terrasse. Il s’agit sans doute de l’une des plus grandes aménagées au monde : dimensionnée sur 30 m de largeur, elle court sur 2 400 m en rebord de coteau ! Elle constitue ainsi le plus monumental point de vue des Yvelines, mais aussi une pièce maîtresse du patrimoine paysager français. Elle ouvre magnifiquement la vue sur la boucle de Montesson, mais aussi sur le ciel, jusqu’à l’horizon marqué par le surgissement de la Défense, la colline de Montmartre, la silhouette de la Tour Eiffel, les émergences vertes de la forêt de Marly et du Mont Valérien. Depuis 2000, le paysage de la Grande Terrasse est agrémenté par 2 000m2 de vigne replantés en contrebas à l’initiative des communes du Pecq et de Saint-Germain-en-Laye, perpétuant le souvenir des anciens vignobles qui couvraient les coteaux.

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Ouverture remarquable du Mesnil-le-Roi sur le grand paysage de la vallée de la Seine (vue depuis le chemin des Sablons). De gauche à droite à l’horizon : la Défense, le Mont Valérien, la forêt de Marly-le-Roi

Au-delà vers le nord, la commune du Mesnil-le-Roi offre des percées visuelles non moins remarquables sur le grand paysage (notamment depuis les abords du centre équestre). C’est la présence de champs maraîchers encore épargnés par l’urbanisation, remontant du bord de Seine sur le coteau, qui permet le dégagement de la vue.

Des lisières attractives pour l’habitat

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Anciennes carrières taillées dans le « socle » de la forêt de Saint-Germain-en-Laye (Carrières-sous-Bois, le Mesnil-le-Roi )

Les franges nord de la forêt de Saint-Germain-en-Laye sont occupées par les emprises agricoles et techniques de la station d’épuration d’Achères. Ailleurs les lisières sont construites, occupées par des communes qui bénéficient de cet appui boisé pour s’ouvrir sur la Seine et sa plaine.

A l’est, le coteau qui borde la vallée est encore marqué au Mesnil-le-Roi, avec les traces des carrières de calcaire qui contribuent à la spécificité du quartier de Carrières-sous-Bois. Les logements privatifs profitent des larges ouvertures dominantes instaurée par les champs maraîchers qui bordent la Seine. Ces vues s’ouvrent en direction de Paris, avec le quartier de la Défense qui trône à l’horizon. Depuis l’espace public en revanche, les ouvertures sont beaucoup plus rares.

Ailleurs sur le pourtour, la présence de la forêt favorise la mise en scène d’entrées de ville de qualité pour Achères, Poissy, Saint-Germain-en-Laye, qui échappent à l’urbanisation linéaire. A Saint-Germain-en-Laye notamment, les voies d’entrées de ville dessinent de remarquables perspectives à travers la forêt, soulignées d’arbres en alignement ou palissés : la RD 190 (route de Poissy), la route des Loges (Achères) et même la RN 13 récemment requalifiée par la plantation de tilleuls en espaliers. La forêt a contribué à la création de quartiers aux ambiances spécifiques, où les arbres forestiers et le tissu bâti s’imbriquent, avec des marges forestières plus densément fréquentées, parfois transformées en parcs ou promenades (parc forestier de la charmille à Poissy par exemple). Poissy souffre en revanche de la coupure occasionnée par la ligne ferroviaire. Au sud, c’est l’A14, en tranchée ouverte, qui entrave les relations de Chambourcy avec le massif. Mais la commune bénéficie de l’appui d’une autre forêt, celle de Marly-le-Roi.

- Installer des franges urbaines de qualité qui "dialoguent" avec la forêt et avec l’espace naturel et agricole.
- Mettre en valeur les perspectives spectaculaires vers La Défense.
- Instaurer des liaisons paysagères entre la forêt et les quartiers adjacents, jusqu’à la Seine.
- Protéger les vues remarquables offertes par les champs maraîchers.

Maisons-Laffitte, une ville-parc forestière

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Une des rues du domaine de Maisons-Laffitte, à l’allure d’allée forestière

Si, à Saint-Germain, ce sont les jardins de Le Nôtre qui font la transition entre la forêt et le centre-ville, une toute autre relation s’établit au nord-est du massif avec Maisons-Laffitte : là, les tracés urbains et les maisons semblent se fondre en douceur avec le tissu boisé.

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Le contexte boisé privilégié du domaine de Maisons-Laffitte a favorisé la créativité architecturale, ici exprimée à des époques différentes, XIXe et XXIe siècle

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Source : Carte de l’Etat Major, IGN

Le domaine de Maisons-Laffitte : du parc du château au XVIIIe siècle au parc forestier habité d'aujourd'hui. (Source : Géoportail, IGN)

Ce domaine, créé au XVIIe siècle par René de Longueil, était constitué de 300 ha et du château de Maisons. A l’époque, seules deux allées plantées organisaient l’espace, correspondant aux actuelles avenues d’Albine et d’Eglé. Au début du XIXe siècle, Lannes, propriétaire du domaine, entreprend sa plantation. Il ponctue notamment son domaine de peupliers marquant le positionnement des troupes françaises à la bataille de Montebello ! Mais c’est le propriétaire suivant, le banquier Jacques Laffitte, qui engage la création du paysage actuel de parc habité et forestier. En 1833, il entreprend de lotir le domaine. Pour accompagner la commercialisation, il rédige un cahier des charges précis afin de préserver le caractère résidentiel du parc et en particulier les réserves boisées qui lui donnent son aspect de forêt habitée. Fait remarquable et sans doute unique en France, ce cahier des charges est aujourd’hui toujours en vigueur, sous la vigilance de l’ASP (l’association syndicale du parc) qui rassemble les propriétaires de biens immobiliers dans le parc. Le domaine, privé et ouvert au public, couvre aujourd’hui 420 ha, soit 60% de la commune, et accueille 40% de la population communale. Le parc de Maisons-Laffitte constitue ainsi un cas remarquable de gestion du paysage habité sur le long terme.

 

Carte de l’unité


Bloc diagramme


Communes concernées


Achères Chambourcy Maisons-Laffitte Le Mesnil-le-Roi Saint-Germain-en-Laye