L’agriculture

publié le 8 janvier 2015

Au contact des forêts comme au contact des villes, l’agriculture occupe 40% de la superficie des Yvelines et façonne de larges paysages ouverts, vivants et fortement attractifs bien que fragilisés par leur situation aux portes de l’agglomération. La production agricole est très céréalière mais le maraîchage existe également et module le faciès des espaces agricoles périurbains. Les questions alimentaires et énergétiques ouvrent des perspectives qui laissent augurer de nouveaux liens, en particuliers paysagers, entre la ville et ses territoires nourriciers.

Le département des Yvelines présente une activité agricole variée et dynamique, très majoritairement dominée par les grandes cultures céréalières. Selon le recensement « Agreste » réalisé en 2010 par la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRIAAF), il totalise ainsi « 74 000 ha de céréales, 1 085 ha de plantes industrielles, 863 ha de légumes de plein air et
4 672 ha de surfaces toujours en herbe. Les exploitations de grandes cultures occupent 95 % de la Surface Agricole Utile et les exploitations produisant les cultures de légumes, de champignons, de fleurs ou de fruits, ou l’élevage, occupent moins de 2 % de Surface Agricole Utile ».

Dans les Yvelines, l’agriculture se développe sous l’influence urbaine et les pressions sont fortes sur les territoires ruraux. Au delà des conflits d’usages et de cohabitation, la consommation des terres agricoles au profit de l’urbanisation se traduit dans les paysages par des fronts urbains qui progressent (opérations immobilières, complexes commerciaux et infrastructures) ou par un mitage plus diffus.

Les agriculteurs modèlent des paysages sur lesquels la demande sociale est prégnante. Si les citadins ont pour certains la plupart une méconnaissance des pratiques agricoles, leur demande envers l’agriculture prend des formes tangibles : la promenade et le tourisme, la vente directe et la production locale, la qualité des produits, la diminution des pollutions et l’attachement aux paysages.

Les initiatives qui réunissent agriculteurs et citadins se développent et des projets innovants leur ouvrent un avenir qui les rapproche. La responsabilité des collectivités vis-à-vis de l’agriculture va elle aussi croissante, quand les documents d’urbanisme permettent déjà de traduire une volonté de protection et de mise en valeur des activités agricoles.