Quels sont les intérêts et les limites de l’Atlas ?

publié le 26 juillet 2016 (modifié le 19 octobre 2016)

L’Atlas des paysages des Yvelines présente plusieurs originalités :

Il a d’emblée été conçu comme un site Internet, pouvant de ce fait être accessible à tous, pour la totalité des données produites : en ce sens il s’agit d’un véritable outil démocratique d’accès à une connaissance et une culture partagées, sur une question complexe - l’aménagement qualitatif du territoire - qui a vocation à intéresser l’ensemble des citoyens et qui appelle à la clarté pour faire progresser les débats ;

Il articule les échelles de l’aménagement, depuis l’échelle stratégique départementale jusqu’à l’échelle concrète de sites ponctuels, en passant par les échelles intercommunales et communales ; de cette façon, il a vocation à intéresser un maximum d’acteurs, à favoriser le partage d’une vision commune sur les points forts et les points faibles du territoire en matière de paysage, et à rendre concret et illustré l’état des paysages à l’orée du XXIe siècle ;

Il propose une synthèse cartographiée des grands enjeux en matière d’aménagement qualitatif des Yvelines ;

L’atlas est très abondamment illustré de photographies de terrain, légendées, commentées et repérées sur SIG : de cette façon l’atlas est conçu comme un guide pédagogique de lecture du paysage, qui aide à déceler les caractéristiques ou les enjeux à partir d’une perception ’quotidienne’ et banale du territoire : celle qui s’offre aux yeux lorsqu’on le parcoure ;

Il propose une représentation numérique en trois dimensions du territoire, sous forme de blocs-diagrammes, qui permettent une représentation synthétique de chaque unité de paysage ;

Il offre des cartographies pour chaque unité de paysage dont les référencements sous SIG rendent possibles leur complément, enrichissement et actualisation ;

Il offre plusieurs points d’entrées possibles, par cartes, par noms de lieux ou de communes ou par mots clefs ;

Il dispose d’un lexique, ainsi que d’un moteur de recherche qui facilite l’obtention des informations souhaitées.
Pour autant, l’atlas reste bien un document d’ensemble, dont la vocation d’échelle reste au final départementale. L’identification d’enjeux à des échelles précises n’a pas la prétention de l’exhaustivité : elle vise à faciliter l’articulation des échelles entre les visions globales, stratégiques et politiques, et les visions locales, concrètes et opérationnelles ; elle vise à faciliter le dialogue sur l’action en identifiant des questions concrètes visibles sur le terrain.

Les collectivités, les communes, les groupements de communes, les associations et les porteurs de projets trouveront des éléments la question du paysage pour l’échelle qui les intéresse. L’Atlas les aidera à resituer le territoire communal ou intercommunal dans une logique paysagère plus large et diverse, à prendre la mesure de valeurs paysagères clefs et d’enjeux Mais ces éléments ne devront pas se substituer à une réflexion plus localisée ou plus ciblée sur un thème, selon le type de projet conduit (révision de PLU, projet d’aménagement...)

Le Département et la Région, ainsi que les services de l’État, y trouveront une matière pour alimenter les politiques d’aménagement qualitatif du territoire et les portés-à-connaissance.

Les spécialistes y trouveront moins de matière que dans les publications propres à leurs domaines de compétences. Mais l’Atlas devrait faciliter l’articulation de leur champ de préoccupation avec celui des autres, autour de la question du cadre de vie ; car dans l’Atlas, l’aménagement qualitatif du territoire prend une place centrale, croise les champs spécialisés et décloisonne les logiques sectorielles. Le paysage touche en effet à peu près à tous les domaines de l’aménagement : environnement, hydraulique, urbanisme et logement, transports et déplacements, agriculture et activités économiques,…

Enfin l’Atlas Internet est facilement évolutif ; il a non seulement capacité mais aussi vocation à se préciser et se parfaire dans les années à venir.