L’attractivité des petites vallées

publié le 13 novembre 2014 (modifié le 8 janvier 2015)

"Nous avons beaucoup de ruisseaux, se jetant dans la Seine qui font également partie de l'identité du département. Cela nécessite un entretien régulier, un assainissement de l'eau, et une fois que la qualité de l'eau est au rendez-vous, les poissons sont au rendez-vous, avec le développement de sociétés de pêche, et des cheminements organisés par les communes, avec parfois des difficultés avec certaines parcelles privées (bloquant l'accès). "

Alain SCHMITZ
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© 2014 Agence B. Folléa - C. Gautier paysagistes urbanistes / DRIEE-IF / Conseil Général des Yvelines

Les petites vallées des Yvelines

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© 2014 Agence B. Folléa - C. Gautier paysagistes urbanistes / DRIEE-IF / Conseil Général des Yvelines

Les bords de la Vaucouleurs à Villette.

S’écoulant des rebords du plateau imperméable de l’Yveline et du Hurepoix, l’eau a creusé des petites vallées vers le nord, l’ouest et l’est, alimentant directement la Seine (la Mauldre, la Vaucouleurs, la Bièvre), ou l’Eure (la Vesgre, la Drouette) ou encore l’Orge (l’Orge elle-même, la Remarde, l’Yvette). La présence de ce chevelu de rivières, caractéristique des Yvelines, est précieuse à l’échelle départementale, et même régionale.

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© 2014 Agence B. Folléa - C. Gautier paysagistes urbanistes / DRIEE-IF / Conseil Général des Yvelines

La fontaine Sainte-Anne à Bullion : une fontaine votive, un lavoir et un abreuvoir réunis en un même ensemble patrimonial remarquable, pour constituer un lieu unique de rituels religieux, de croyances populaires et d’usages profanes de l’eau.

Dans les vastes plateaux agro-industriels qui composent une bonne part de l’Ile-de-France (Beauce, Brie, Plaine de France, Vexin, Mantois), elles offrent des havres de paysages plus diversifiés, grâce à leur topographie chahutée, à la variété d’occupation des sols, où les cultures laissent une place aux bois, aux prairies, au patrimoine construit qui s’y concentre, directement lié à l’eau (moulins, fontaines, abreuvoirs, lavoirs, …) ou non (châteaux, parcs, villages, …).

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© 2014 Agence B. Folléa - C. Gautier paysagistes urbanistes / DRIEE-IF / Conseil Général des Yvelines

L’urbanisation sur les pentes de la vallée de la Mauldre, vers Maule.

Elles sont ainsi attractives pour y habiter, en résidence principale ou en résidence secondaire, au point de risquer d’être victimes de leur succès. La pression d’urbanisation est lisible dans la vallée de la Mauldre comme dans la vallée de la Vaucouleurs, sous influence directe de la Seine. Elle est non moins forte dans la Bièvre, proche de Paris comme de Versailles, qui s’en protègent par leur site classé. La vallée de l’Yvette maîtrise son urbanisation grâce à son intégration au Parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse, tandis que la pression s’atténue en s’éloignant vers le sud (Rémarde, Orge) ou vers l’Ouest (Drouette, Vesgre). Dans cette situation, le fil de l’eau, canalisé, chenalisé, privatisé voire busé, n’a pas toujours la place qu’il lui faudrait pour être créateur de paysages de l’eau valorisés, visibles et parcourables.