Les falaises et les pelouses sèches
Les coteaux sur craie, surtout lorsqu’ils sont abruptes, hébergent des milieux naturels parmi les plus reconnus pour leur biodiversité. La rudesse des conditions d’exposition et de sols facilite le maintien de formations végétales ouvertes. Les pelouses calcicoles possèdent des cortèges impressionnants d’espèces très typiques. Autrefois ces pelouses étaient en partie pâturées par les ovins. A long terme, ces milieux peuvent être menacés de « fermeture ».
La répartition de ces milieux suit les affleurements calcaires sur coteaux. Les complexes de pelouses les plus importants se situent en limite nord-ouest du département, sur les coteaux des méandres de la Seine, notamment sur la commune de Gommecourt. Ces sites sont le prolongement des coteaux de la Roche-Guyon qui préfigurent les paysages normands du crétacé. D’autres pelouses moins xérophiles sont réparties le long des vallées secondaires sur la vallée de Vaucouleurs et de la Mauldre, notamment à la hauteur de Beynes et de manière plus sporadique, sur les marges du Gâtinais et la vallée de la Gueville.
Les basses terrasses de la vallée de la Seine offrent des terrains très drainants. Il s’y développe des pelouses sableuses typiques. Celles-ci peuvent être plus ou moins décalcifiées, ce qui entraîne une diversité remarquable. Ces milieux devenus très rares ont été la plupart du temps modifiés soit par l’urbanisation soit par l’exploitation de carrière.
Les pelouses les mieux conservées se situent dans les grandes boucles de Moisson et de Guernes et à l’amont dans des contextes plus précaires (Epône, forêt de Saint-Germain-en-Laye …).