Des paysages de lisières forestières
L’Yveline/Hurepoix
La carte « Paysages et agriculture » fait apparaître la place plus importante des prairies et pâtures dans les petites vallées et aux marges du plateau boisé de l’Yveline. Là, les sols plus contraignants, humides ou pentus, sont moins favorables aux grandes cultures, et les surfaces enherbées s’imbriquent ainsi à la forêt. L’ensemble compose des paysages de lisières d’autant plus précieux que les vallonnements les animent, issus des petites vallées qui rayonnent vers l’ouest (Drouette, Vesgres), vers le nord (Mauldre, Vaucouleurs) et vers l’est (Bièvre, Yvette, Rémarde, Orge). La présence d’animaux contribue à faire de cette campagne de lisières et de vallées un territoire vivant et apprécié pour la promenade et les loisirs. Même les grandes cultures restent liées aux forêts sous forme de clairières et laissent des îlots de naturalité à la faveur de mares, de mouillères, de bosquets boisés (pour la chasse) et de fossés.
La spécificité de ce terroir d’Yveline se traduit par quelques productions originales :
- le mouton Mérinos de Rambouillet : descendant du mérinos espagnol et introduit en 1776 par Louis XVI pour la ferme royale de Rambouillet, il ne subsiste en France qu’un seul troupeau, à la Bergerie nationale. ;
- le pain d’Yveline, marque développée avec le blé produit autour de Rambouillet ;
- enfin le cheval, après avoir quasiment disparu du fait de la mécanisation, revient dans les campagnes grâce aux sports équestres et à l’équitation de loisirs. L’importance grandissante de cette filière équestre, occupant des terres délaissées par l’élevage traditionnel, gère aujourd’hui le paysage délicat de ces lisières ; elle contribue désormais à l’identité du département. Les loisirs qu’elle promeut (promenades à cheval) renforcent les besoins en circulations douces, mais confortent aussi l’attachement des Yvelinois à leur cadre de vie par le développement des pratiques de loisirs de plein air.