16 - La boucle de Montesson

La plaine de Montesson c’est des enjeux considérables puisque depuis ce lieu on voit les tours de la Défense, on est quasiment aux portes de la Défense et il y a une activité maraîchère extrêmement forte. Donc comment conjuguer développement, économie, construction de logements, pérennité de l’activité maraîchère, mise en valeur des bords de Seine, et nous avons d’ailleurs à Montesson un parc départemental à l’extension duquel j’ai participé. Mais il ne faut pas considérer la plaine de Montesson comme une réserve destinée à permettre de construire et de densifier par trop. Je pense que dans ce périurbain extrêmement fragile, il va falloir trouver un juste équilibre entre le maintien de cette activité maraîchère, la valorisation des bords de Seine, et la construction de logements dont nous avons besoin en Ile-de-France. Je rappelle que la projection de la région pour l’Ile-de-France, c’est de construire 70 000 logements par an dans la région, dont 9 000 dans le département des Yvelines. Or, grâce aux dispositifs initiés par le département, nous avons doublé la production de logements pour atteindre les 7 000. Mais si on construit du logement, il faut adapter les infrastructures de transport, d’où des bretelles qui s’avéreraient être indispensables, et notamment sur l’A14, pour pouvoir désenclaver ce territoire de Montesson. Donc le problème est complexe. Alain SCHMITZ Il n’y a pas grand-chose à faire pour que la plaine de Montesson devienne un grenier vivrier maraîcher de ce coin de la région parisienne. Bougival, et toutes ces villes qui se sont construites sur l’amphithéâtre, autour de la plaine de Montesson, sont là à regarder le spectacle de l’agriculture périurbaine. Il y a peut-être un regard sur le spectacle d’une terre nourricière, avec une nouvelle relation au travail de la terre. En faire peut-être des parcs agricoles où se balader, aller cueillir soit même… Il y a sans doute là une belle relation à construire, mais qui s’inscrit totalement dans la géographie. On est à l’échelle de l’amphithéâtre. On regarde ce creux, ce ventre, qui, comme le ventre de la mer, nourrit. Alain FREYTET

Résumé

La boucle de Montesson est bordée de façon nette par le long coteau arboré qui accompagne le fleuve de Bougival au Mesnil-le-Roi. Il en constitue l’écrin et le fond de perspective, tout en offrant quelques vues dominantes remarquables, dont la plus célèbre est celle de la Terrasse de Saint-Germain-en-Laye. Les bords de Seine, berceau de l’Impressionnisme, apparaissent relativement préservés, même si le paysage des îles reste souvent à revaloriser. L’urbanisation se compose en majorité de vastes quartiers de maisons individuelles, dont l’aspect varie du nord au sud avec la taille grandissante des jardins. La ville-parc du Vésinet s’en distingue, par l’importance du couvert arboré qui forme le tissu végétal de l’urbanisme. Au cœur de la boucle, la plaine de Montesson proprement dite, encore cultivée en maraîchage, compose un étonnant paysage ouvert, offrant des perspectives remarquables vers la Défense et Saint-Germain-en-Laye. Ses lisières urbaines restent diffuses et indécises traduisant l’incertitude de son devenir.

Situation

La boucle de Montesson, troisième boucle de Seine à l’aval de Paris après celles de Boulogne et de Gennevilliers, est longuement délimitée en rive gauche par le coteau de la Seine qui court de Bougival (et même de Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine) jusqu’à Maisons-Laffitte où il s’évanouit en douceur . Le caractère arboré de cet immense coteau, qui se déroule sur plus de treize kilomètres, offre un horizon sombre bien lisible depuis les différents quartiers de la boucle. A l’est, de Bougival à Carrières-sur-Seine en passant par Chatou, la Seine sépare les Yvelines des Hauts-de-Seine ; de part et d’autre du fleuve, le caractère résidentiel yvelinois, où dominent les maisons individuelles, contraste avec le tissu bâti altosèquanais de Rueil et Nanterre, marqué par les activités et les collectifs. Au nord, les limites départementales se perdent aux confins du tissu habité ou industriel de Sartrouville et des communes voisines de Cormeilles-en-Parisis, Argenteuil, Bezons et Houilles. La vraie limite paysagère est celle de la colline de Cormeilles-en-Parisis plus au nord, dont la masse boisée barre l’horizon sur près de cinq kilomètres de longueur.

Outre la triple desserte ferroviaire qui relie les quartiers à la gare Saint-Lazare, la boucle est traversée par l’A14 de façon discrète, essentiellement en déblais, sans échangeur. Seuls quatre ponts routiers relient l’intérieur de la boucle au reste du territoire, ce qui génère des difficultés de circulation. Celui de Sartrouville cadre le château de Maisons-Laffitte, composant une longue perspective.

Unités de paysage locales :
Le coteau de la Seine de Bougival au Port-Marly
Le coteau de Seine de Saint-Germain-en-Laye à Maisons-Laffitte
Le coteau de Seine de Carrières-sur-Seine
Les bords de Seine et les îles
La ville-parc du Vésinet
La plaine maraîchère de Montesson

Caractéristiques paysagères, repérage d’enjeux

Les coteaux verts de la Seine pour horizons

La boucle de Montesson présente des horizons de coteaux étonnamment boisés au regard de la densité de l’urbanisation et de la proximité de Paris. Sur le long coteau de la rive gauche, qui court de Bougival jusqu’au Le Mesnil-le-Roi, les grands arbres masquent l’urbanisation ; seules les grosses opérations de collectifs réalisés en sommets de coteaux, à Marly-le-Roi notamment, dépassent des frondaisons et tendent ponctuellement à « écraser » le relief.

La masse verte formée par ces arbres constitue un écrin pour tous les quartiers de l’intérieur de la boucle : les dégagements offerts par la Seine, et les perspectives des rues depuis l’intérieur du tissu bâti, s’ouvrent dessus, et donnent l’illusion d’un paysage urbain presque entièrement tenu dans une forêt. Cette valeur est reconnue : ainsi par exemple la commune de Bougival évoque « son cadre boisé admirable » sur le site de son Office de tourisme.

- Protéger les coteaux arborés et fragiles de la Seine de l’urbanisation.
- Valoriser les perspectives urbaines vers les coteaux.

Depuis les coteaux, des vues rares mais remarquables sur la boucle

Depuis les coteaux, la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye met en scène de façon magistrale le grand paysage, offrant un généreux aperçu sur l’ensemble de la boucle de Montesson. Ailleurs sur le coteau, les vues depuis l’espace public ne sont pas moins spectaculaires, mais beaucoup plus rares et ponctuelles, le plus souvent confisquées par l’urbanisation ou les arbres : parc de la Jonchère à Bougival, point de vue du pavillon du Barry à Louveciennes, ouverture depuis le coteau du Mesnil-le-Roi à la faveur de champs maraîchers, sont les points de vue principaux. A l’intérieur de la boucle en rive droite, Carrières-sur-Seine bénéficie d’un petit coteau, faisant du centre ancien un site bâti de qualité (peint par Monet depuis la rive opposée), encore lisible grâce au dégagement qu’offre le parc de la Mairie en bord de Seine. Depuis ce coteau, des percées entre les maisons laissent deviner des vues spectaculaires vers la Défense.

- Préserver des ouvertures visuelles sur la boucle depuis les coteaux, en particulier celles du Mesnil-le-Roi.

Le berceau de l’Impressionnisme

La courbe de la Seine dessine ici le berceau de l’Impressionnisme : Bougival, Croissy, Carrières ou Port-Marly, sont des noms familiers grâce à Renoir, Monet, Sisley, Pissarro, Berthe Morisot, venus poser, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, leurs chevalets sur ces bords de Seine proche de Paris et desservis par le train. Ils suivent Turner, Corot et Louis Français, les précurseurs, et seront eux-mêmes suivis par les Fauves, notamment Vlaminck.

Leurs toiles témoignent de l’attractivité des bords du fleuve pour les loisirs des Parisiens de la Belle Epoque : le canotage, les guinguettes, hôtels et restaurants, la promenade, les Bals (des Canotiers à Bougival et de la Grenouillère à Croissy). Renoir peint par exemple : « le Déjeuner des canotiers », "La Danse à Bougival", "Les Deux Sœurs" (sur la Terrasse), "Canotage à Bougival".

Mais les Impressionnistes captent également l’animation industrieuse qui règne autour des écluses, avec notamment les bateaux à vapeur et remorqueurs. Pissarro peint par exemple : « Péniches sur la Seine à Bougival », (1871, coll. partic).

Ils saisissent les lumières et les saisons, tout au long de la grande courbe que dessine le fleuve :

  • Renoir : « Le Pont de Bougival, ou La Seine à Bougival », 1869, huile sur toile 65x92 cm, Manchester, The CurrierGallery of art.« La Seine à Bougival le soir » 1869, huile sur toile, Smith College Museum of Art, Northampton (Massachusetts).
  • Monet : « Le Pont de Bougival », 1869-1870, CurrierGallery of Art, Manchester
  • Albert Lebourg :« Bords de Seine à Bougival », 1885, Musée du Petit Palais, Genève

Enfin parfois ils s’attachent aux caprices du fleuve, dont les embâcles ou les débordements dessinent de nouveaux et éphémères paysages :

  • Monet : « Glaçons sur la Seine à Bougival », hiver 1867-1868, huile sur toile 65x81 cm, Paris, musée du Louvre, collection Hélène et Victor Lyon ;
  • Sisley : « L’inondation à Port-Marly », 1876.

Un Chemin des Impressionnistes, réalisé par le Pays des Impressionnistes qui regroupe 8 communes, permet de perpétuer le souvenir de ces bords de Seine et coteaux sous l’œil des peintres. Il propose 4 circuits touristiques et pédestres en bord de Seine avec une trentaine de reproductions de toiles sur plaques émaillées, placées à l’endroit même où les peintres ont saisi leurs motifs. Le Musée Fournaise et le Musée de la Grenouillère évoquent également la Belle Epoque.

Outre les peintres, des hommes de lettres et des musiciens se sont attachés à ces bords de Seine : Georges Bizet y compose « Carmen » ; Ivan Tourgueniev fait construire sa datcha à Bougival, où il vit auprès de son égérie, Pauline Viardot, tout en accueillant Flaubert, Maupassant et Saint-Saëns ; Alexandre Dumas construit le château de Monte-Cristo, environné de son parc, sur le coteau du Port-Marly ; Alexandre Dumas fils séjourne à Bougival avec Marie Duplessis, qui lui inspire "La Dame aux Camélias". Des parcs remarquables sont créés en ouverture sur le fleuve, dont il reste le parc de la mairie de Carrières-sur-Seine (réalisé par un héritier (Claude Desgots) de Le Nôtre) et le parc Corbière au Pecq, qui s’étend sur près de 9 ha.

- Poursuivre la valorisation culturelle des bords de Seine.
- Mettre en réseau doux les parcs et sites préservés de bords de Seine.
- Favoriser la découverte touristique du fleuve et de ses berges.
- Revaloriser les abords des musées (Fournaise, Grenouillère).
- Requalifier les îles et valoriser le site de la Machine de Marly.

Des bords de Seine aujourd’hui plutôt préservés

Malgré la puissance des transformations du paysage au XXe siècle, la Seine, en effectuant une boucle prononcée, a contribué à préserver le paysage de ses rives. Seule l’extrémité du méandre en rive gauche porte une route à gros gabarit sur ses berges, de Bougival au Pecq : la RN13/RD113 … à l’endroit même où les peintres ont posé leurs chevalets. Mais partout ailleurs, les anciens chemins de halage se sont transformés en voies à caractère modeste, qui présentent aujourd’hui des ambiances calmes remarquablement préservées, des promenades « d’évasion » surprenantes au cœur de l’agglomération parisienne, des secteurs favorables à la biodiversité, dont profitent en particulier les habitants des péniches, amarrées tout au long du petit bras de l’Ile de la Loge.

La nappe phréatique et l’inondabilité des terres basses ont également facilité la protection d’espaces allongés en bord de Seine, qui contribuent à l’aspect préservé du paysage fluvial :

  • les terrains maraîchers soignés à Carrières-sur-Seine, ainsi qu’au Mesnil-le-Roi (les Flageaux, Carrières-sous-Bois) ;
  • le parc départemental des bords de Seine à Montesson, avec l’étang de l’Epinoche et le domaine de la Borde, qui s’inscrivent au sein d’une zone de préemption plus large au titre des espaces naturels sensibles (ZPENS du Conseil Général des Yvelines).
  • l’ emprise de la station de retraitement des eaux est allongée sur plus de deux kilomètres de Croissy au Pecq ; elle est quasiment inaccessible à la promenade mais laisse passer le GR2 en bord de fleuve.

- Réduire l’image routière de la RN 13/RD 113 en bord de Seine « impressionniste ».
- Requalifier ses abords urbanisés de la RN13/RD113.
- Ouvrir des vues sur la Seine.
- Mettre en valeur les champs maraîchers allongés en bord de Seine.
- Offrir des circulations douces respectueuses des cultures.

Des îles fragilisées

La géographie fluviale a été profondément modifiée aux XIXe et XXe siècles, en faveur de la navigation : les îles ont ainsi disparu, en étant raccordées à la terre, ou en étant raboutées les unes aux autres. La boucle de Montesson porte ainsi un très long train d’îles, continu de l’île Saint-Martin à Houilles jusqu’à l’île de la Loge à Port-Marly : sur 11 km de longueur, seules les écluses de Bougival établissent une connexion entre le grand et le petit bras du fleuve.

Plusieurs pans d’îles ont reçu des équipements sportifs qui constituent aujourd’hui de grandes emprises infranchissables, bardés de clôtures et accompagnés de stationnements envahissants ; des berges ont été stabilisées (béton, enrochements, palplanches métalliques) au détriment de la qualité paysagère et écologique des rives des îles. Les îles conservent leur charme même si les paysages et les milieux sont appauvris pas excès de simplification.

- Revaloriser le paysage des îles : réinsularisation, mise en valeur des petits bras, réhabilitation paysagère et écologique des berges, requalification des abords des équipements et installations diverses.
- Valoriser le patrimoine lié à l’eau, en particulier l’écluse comme franchissement doux du fleuve.
- Développer les liaisons par bacs.

La plaine de Montesson : une surprenante plaine maraîchère au cœur de la boucle

Au cœur de la boucle de Montesson, l’urbanisation dessert son étreinte et cède la place à un paysage radicalement ouvert, ni construit ni boisé, rare à si proche de distance de Paris et à cette échelle. Il s’agit des ultimes terres maraîchères restantes, qui couvraient encore au milieu du XXe siècle une bonne part de la boucle, en profitant des sols sableux favorables. Aujourd’hui, l’espace est essentiellement consacré à la production de salade à grande échelle, à l’air libre ou sous tunnels selon les saisons et les parcelles. Il offre des perspectives spectaculaires et contrastées, avec d’un côté les tours de la Défense, qui semblent par endroits surgir des champs de salade, et de l’autre le long mur de la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye, qui souligne le coteau vert d’une rayure blanche régulière, jusqu’au château. Vers le sud, le long déroulé des coteaux, de Bougival, Louveciennes et Marly, surmonté de la masse boisée de la forêt de Marly, dessine une ligne sombre et régulière. Au nord, c’est la butte boisée de Cormeilles-en-Parisis qui ferme l’horizon. Cet étonnant espace de production est aussi un espace de respiration potentiel pour les urbains qui habitent autour. Pourtant il n’a pas fait l’objet d’aménagement permettant lune cohabitation de la ville et des cultures.

Si l’autoroute A14, dans les années 1990, a su passer discrètement en déblais. Les franges du site sont incertaines : des cultures légumières ou d’herbes aromatiques viennent au contact des franges urbanisées et des friches se sont développées. L’urbanisation tourne le dos aux cultures : lotissements (Montesson, Sartrouville), collectifs (Carrières), anciennes carrières converties en champignonnières (Carrières), emprises militaires (Carrières), et équipements commerciaux ou industriels – usine d’incinération-(Montesson, Carrières).

- Maintenir l’économie agricole.
- Préserver les espaces ouverts de la plaine de Montesson.
- Revaloriser le site agricole et naturel dans un projet d’ensemble intercommunal.
- Installer des franges urbaines de qualité qui "dialoguent" avec la plaine.
- Favoriser le développement des circuits courts.
- Favoriser les circulations douces respectueuses des cultures.
- Mettre en valeur les perspectives spectaculaires sur la Défense et Saint-Germain.
- Reconquérir les continuités paysagères et biologiques entre la plaine et la Seine.

Un tissu bâti où domine l’habitat individuel

Longtemps dévolue au maraîchage et à la vigne pour alimenter Paris tout proche, la boucle de Montesson s’est urbanisée tardivement, en partie au XIXe siècle (le Vésinet) et surtout au long du XXe siècle. Encore pendant l’entre-deux-guerres, elle apparaît dessinée par une marqueterie fine de milliers de petites parcelles cultivées, allongées « en lames de parquets ». A la faveur de la desserte par le train et la voiture, le développement de l’urbanisation s’est massivement opéré sous forme de maisons individuelles, modestes en partie nord de la boucle et plus cossues et environnées de jardins plus grands au sud, dans le creux de la boucle. De cette masse émergent quelques repères plus ou moins marquants : la nappe boisée qu’a conservé Le Vésinet s’observe très bien depuis les coteaux de Seine qui bordent la boucle. Quelques grosses opérations de grands ensembles ont surgi, en particulier à Sartrouville (les Indes, le Plateau), mais aussi à Carrières (les Alouettes), à Chatou et au Pecq.

Les modestes centres anciens des villages viticoles et maraîchers historiques apparaissent aujourd’hui quelque peu perdus dans la masse. Ils jouent néanmoins le rôle de centralités principales, aidant au repérage et favorisant le sentiment d’appartenance, par ailleurs dilué dans l’urbanisation continue. Enfin le tissu industriel, très peu important, se concentre surtout aux marges nord du département, en limite de Sartrouville. Il n’a pas gagné les bords de Seine contrairement au département voisin des Hauts-de-Seine. Au sein ou aux marges de ce tissu bâti, les emprises routières des grandes voies de circulation sont devenus des paysages ordinaires.

- Intensifier la valorisation des centres anciens, repères fédérateurs des communes.

Le Vésinet, modèle de ville-parc

Parmi les différentes opérations d’urbanisation, celle du Vésinet, la première réalisée dans la boucle, dessine un paysage bien particulier. Sous la direction d’Alphonse Pallu, juriste, industriel et homme politique qui crée sa société immobilière en 1856, l’ancienne forêt de chasse royale est transformée en quartier d’habitation par le comte Paul de Choulot, paysagiste, créateur de nombreux parcs privés et publics, et de Joseph Olive, architecte. Cinq lacs sont creusés et reliés entre eux par des petites rivières. Des pelouses sont tracées, découvrant de larges perspectives sur les coteaux environnants. Le cahier des charges destiné aux acquéreurs de lots, élaboré en 1863, permet de préserver le cadre unique du Vésinet. On retrouve ses dispositions dans les différents documents d’urbanisme qui se succèdent jusqu’à l’actuel plan local d’urbanisme, que renforcent l’inscription et le classement du quartier au titre des Sites.

Le Vésinet offre ainsi l’image bien particulière d’un quartier arboré, émaillé de grosses maisons du XIXe siècle à l’architecture plus ou moins fantasque ; allées droites et courbes se croisent et les pelouses et pièces d’eau aident au repérage.

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